Je suis Laurence Gandolphe, praticienne et formatrice en massages-bien-être.
Le massage est au cœur de ma vie depuis près de 20 ans. Dès le début, j’ai senti que c’était là, ma voie. Je me suis centrée alors sur mon activité professionnelle et, au fil du temps, ma pratique a instillé de nouveaux horizons dans ma vie personnelle.
Diplômée en Sensitive Gestalt Massage® (SGM) en début de parcours, je me suis continuellement formée à de nouvelles méthodes : occidentales, traditionnelles, ancestrales, contemporaines…
Dirigeante du Monde Sensible, à Montpellier depuis 2008, un espace chaleureux et convivial où je prodigue, avec mes compagnonnes une très belle gamme de massages. Notre point fort au Monde Sensible : le massage sur-mesure qui concentre connaissances et savoir-faire pour une création spontanée, unique. Comme chaque être que nous accueillons avec attention et bienveillance.
Aujourd’hui, j’enseigne chez Biopulse le Deep Tissue Massage* Trigger Points Release** destinés aux futurs professionnels ou masseurs expérimentés. A Montpellier je transmets aussi le massage balinais, californien et suédois.
Au plaisir de partager avec vous mon goût pour l’intelligence du corps !
*Deep tissue Massage : Massage des Tissus Profonds.
**Trigger Points Release : Technique manuelle de relâchement de centres musculaires névralgiques. Généralement traduit par Relâchement Points Gâchettes ou Points Déclencheurs.
Pour en savoir plus :
Première rencontre avec le massage en thérapie, puis je me lance dans une longue et belle formation en Sensitive Gestalt Massage® (SGM), une approche psycho-corporelle touchant l’être dans sa globalité.
Là, en 2000, pour mes 29 ans, grande découverte : je suis faite pour masser. Voilà ce que je veux faire ! Enfin, la naissance d’une vocation.
Je découvre un métier, une activité professionnelle en accord avec une aspiration profondément enfouie en moi qui émerge.
Cette méthode, où la richesse technique, le protocole bien structuré, la posture du masseur, la précision du geste, la qualité d’attention comptent autant que développer sa créativité et son intuition, me permet de réaliser un massage d’excellence de plus de 3 heures ! Heureusement, le cadre du SGM limite la durée à une heure et quart, avec un temps supplémentaire pour l’intégration corporelle et l’échange verbal.
A cette époque, le secteur du massage, certes en plein essor, ne permettait pas de tarifer justement un massage très longue durée. Je me serais épuisée avant d’atteindre mes objectifs : vivre bien de mon activité.
Après une longue période d’exploration dans ce domaine, je me suis orientée vers de nouveaux horizons, au fil de mes rencontres. D’abord, vers l’Occident : le massage californien, suédois, prénatal, étoile, deep tissue* et trigger points release** (voir plus haut).
J’aimerais faire un focus sur ces deux dernières approches qui ont révolutionné ma pratique. Je suis passée du SGM au Deep Tissue sans transition, c’est-à-dire du monde des surfers au monde des deepers ou des « plongeurs en eau profonde » . Le SGM s’inspire de nombreuses traditions : ayurvédique, suédoise, refléxologique… et même si j’avais quelques notions d’anatomie et que je pétrissais déjà bien les muscles, j’étais loin de masser en profondeur.
Alors j’ai accepté, au début sans conviction, la proposition de mon amie masseuse, qui faisait venir expressément son professeur de Californie, pour nous enseigner un module intensif de Deep Tissue Massage de 5 jours à Nice. Intensif, oui, c’est sûr. Voir comment traiter tout le corps en si peu de temps, c’était un challenge !
La formation était en anglais. Double effort pour moi, qui captais assez bien l’anglais mais pas le latin ! Je découvrais avec stupeur de nombreux termes anatomiques pour la première fois en latin dans le texte avec un fort accent américain. C’était ardu. Mais l’expérience était incroyable : plonger mes doigts, mes mains si près de notre structure osseuse sans faire mal, au contraire, pour un bien-être incomparable ! Génial. Le soir, après les cours, j’avais envie de danser, tellement je sentais mon corps délié. Et surtout, j’étais conquise. J’assimilais cette pratique à une expérience de plongée sous-marine où je ne voulais plus remonter à la surface tellement le monde que j’explorais m’appelait à l’infini. Finalement, j’ai refait surface. Principe de réalité oblige. Mais pour mieux plonger et replonger dans le vaste univers du corps humain. Et c’est surtout grâce à mes clients que j’ai progressé. Y compris dans le domaine des Trigger Points que le formateur avait à peine évoqué mais qui n’étaient pas tombés dans l’oreille d’une sourde. Spécial dédicace et gratitude à toutes celles et tous ceux qui m’ont fait confiance et autorisée à explorer leur monde !
Après cette formation, rien n’était plus pareil, je savais encore mieux comment faire.
En 2008, je fonde Le Monde Sensible, à Montpellier, un modeste et chaleureux espace bien-être à taille humaine au service des humains.
Et, grâce aux facteurs incontournables de compétences professionnelles telles que la communication, la gestion et l’accueil, ma petite entreprise ne connait pas la crise. Entre nous, je suis certaine que le Deep y a grandement contribué 😉
Dans ma pratique, je suis douée dans la création conçue sur-mesure. C’est ici que les termes « Arts du Toucher » prennent leur sens. Savoir quel geste, quelle pression, quelle vitesse appliquer pour une oeuvre unique : votre massage. Je n’en suis pas moins une humble artisane qui pratique à la lettre certains protocoles. Pourquoi changer, un kata ou un enchaînement qui a fait ses preuves depuis des millénaires ?
Pour cela, je me sers des compétences techniques, ma longue expérience, mon sens de l’observation, mon écoute active des demandes – explicites et implicites, ma créativité – toujours à l’œuvre quand je masse et mon intuition, qui s’est allègrement développée, alors que je pensais en être dépourvue…
Puis, est venu le temps de ma rencontre avec le yoga, ou plus précisément avec l’Ashatanga Yoga. Mes essais précédents de Hatha et Iyengar, durant mes deux grossesses ne furent pas déterminants.
Et là, à 39 ans, nouvelle révélation : c’est ce que je veux être ! Bon, la voie est encore longue petite yogini…
Un nouveau monde, plus énergétique, s’ouvre à moi sur les massages d’Orient : amma assis, ayurvédique, balinais, énergétique, massage du ventre façon tibétaine, shiatsu, pierres chaudes, pochons aux plantes détoxifiantes, bambous, bol kansu, farine de pois chiches et poudres d’épices…
Nouvel univers exotique agrandissant plus vastement mon univers.
Toujours passionnée, j’aime recevoir des massages, surtout ceux que je ne pratique pas. En grande kinesthésique, j’absorbe tout ce qui me plaît pour enrichir mes propres massages. Je me rends compte aujourd’hui que je n’ai jamais cessé de me former. Plus encore depuis que j’enseigne, le nez dans de nouveaux ouvrages pour mieux transmettre. Mon nouveau bonheur.
Ce que j’aime, depuis que je suis passée de l’autre côté, dans le rang des « prof », c’est que pour fournir un cours de qualité, il est important de rester éveillée : continuer à apprendre, s’interroger sur la pédagogie pour adultes, se remettre en question.
Sur ce dernier point, j’ai aussi beaucoup appris durant le long chemin parcouru en psychanalyse. Mon désir de transmettre maintenant est aussi fort que celui qui m’animait au massage en début de carrière.
Voilà, vous en savez long sur mon parcours. Il y a d’autres sujets qui me tiennent à cœur : les futures mamans et les jeunes en difficulté. Quel est le rapport ? Aucun ou presque… J’ai pu observer quel vide c’est lorsqu’un être n’est pas entouré, et quelles en sont souvent les dramatiques conséquences pour sa vie.
J’ai eu la chance d’être formée pour faire d’excellents massages pour la femme enceinte et, j’ai pour projet d’accompagner les femmes pendant leur grossesse dans un centre pluridisciplinaire ayant pour thème la périnatalité. Elles y seraient entourées de plusieurs spécialistes pour répondre à leurs attentes. Si, de nos jours, le suivi médical est indiscutable dans le soutien de la femme durant 9 mois, passage à la fois si commun et extraordinaire dans la vie d’une mère, les lacunes en matière d’accompagnement émotionnel, psychologique et même logistique sont grandes, surtout si la famille est lointaine.
Quant aux jeunes, les délinquants, les délaissés, c’est une opportunité de participer en 2011 à un événement organisé par les Ministères de la Justice et de la Culture, destiné aux jeunes sous contrôle judiciaire. Ils viennent de toute la France dans un très joli domaine de notre garrigue, aux alentours de Montpellier. Ils ont en moyenne 15 ans et débarquent à plus de 100, avec leurs éducateurs et éducatrices. Certains sont délinquants, et assignés à rester en foyer de quelques jours à quelques mois ou en milieu fermé – prison pour mineurs. Certains n’ont jamais vu la mer. D’autres, trop. Ils ont traversé la Méditerranée et c’est là leur drame. Sans famille à l’arrivée, débarqués dans la rue, ils ont parfois la chance d’être accueillis en Europe. D’autres fois, ils sont recueillis par le service de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, où ils côtoient les délinquants, les gueules cassées… Et chaque année, quelques cent chanceux sot invités trois jours en juin à un festival où ils ont accès libre à des ateliers artistiques et artisanaux : cirque, musique, théâtre, poterie, sculpture, ferronnerie, voltige à cheval… Le soir, ils font une restitution d’atelier mené sur place ou à l’année, dans leur foyer. Ils présentent leur travail et assistent à des spectacles de professionnels sous le chapiteau.
Et le massage dans tout ça ?
Un espace détente et bien-être est à leur disposition. Smoothies aux fruits frais, thé à la menthe, prévention des risques, coin BD, jeux de société… Et, le bien-être prend de plus en plus d’ampleur: ateliers de cosmétiques, sophrologie et encore plus de massages !
Cela fait une dizaine d’années que ces jeunes, souvent des enfants dans un corps de « grand », me bouleversent. Au massage, ils « prennent » tout ! Comme s’ils buvaient jusqu’à la dernière goutte l’ambroisie du toucher. Et ils en réclament davantage. Je ne parle pas de leurs éduc’ que je tiens à distance, sinon, eux aussi, ils prendraient tout !
Et c’est ici que mon projet démarre : avoir une action plus pérenne auprès de ce public. Aller dans leurs foyers, faire des ateliers bien-être, apporter un toucher différent de celui déjà connu : violent, sexuel… ou au contraire méconnu par manque de soin, d’attention…
Pourquoi pas susciter des vocations ? Je garde espoir, et, même si c’est une douce utopie, j’aurais le sentiment d’avoir contribué à un monde meilleur.
