Avant toute pratique de massage bien-être, nous vous recommandons de prendre connaissance des besoins et des attentes de votre client ainsi que de son état de santé, afin de délimiter votre périmètre d’action et les précautions que vous aurez à prendre.
Pour cela, avant tout massage, vous aurez à collecter des informations auprès du futur massé, notamment dès la prise de rendez-vous, sachant que cela peut vous révéler que le MBE n’est pas du tout indiqué et que vous aurez peut-être à le rediriger vers un professionnel de santé.
Ceci à l’aide d’un certain nombre de questions à lui poser, tout en tenant compte de vos observations, votre écoute et votre ressenti. Sans oublier que ces informations pourront toujours être ajustées pendant et après la séance.
Ainsi, vous pourrez avoir à faire à des contre-indications relatives ou absolues dont nous vous proposons ci-après un large éventail, difficilement exhaustif étant donné la multiplicité des cas.
Pour préciser ce que nous entendons par « précaution », « contre-indication relative » et « contre-indication absolue », voici quelques définitions :
Contre-indication absolue : révélée par l’observation et l’écoute du client présentant des symptômes ou un état de santé qui imposent de ne pas masser la personne.
Contre-indication relative : révélée par des symptômes qui posent une contrainte à respecter pendant le massage.
Précautions : révélées par des signes ou symptômes qui nécessitent une attention particulière dans la pratique du massage.
Ces indications ne se substituent pas à un avis médical (de non contre-indication au massage bien-être) que nous vous invitons à réclamer à votre client en cas de doute sur la capacité de votre client à recevoir un massage bien-être.
Dans tous les cas, un massage bien-être ne pourra se faire que :
– si vous avez l’accord du massé,
– si vous avez l’accord des parents pour masser une personne mineure (le massage d’un enfant doit se faire avec la présence d’un parent),
– si vous vous sentez en confiance et que vous n’avez pas de doutes,
– Avec un public fragilisé, le respect de ces mesures nécessite un réel professionnalisme qui sous-entend d’avoir reçu une formation à la hauteur de cette exigence, enrichie d’une expérience substantielle.
CONTRE-INDICATIONS ABSOLUES GENERALES :
- Hémophilie : les contusions ou autres bleus pouvant avoir de graves conséquences
- Maladies infectieuses (scarlatine, rougeole, etc.) ou contagieuses (maladie de la peau par ex. impétigo)
- Si la personne est sous l’emprise de médicaments, alcool, drogue
- Phlébite, thrombose
- Maladie nerveuse et troubles psychologiques importants : propos incohérents, hystérie, grande rigidité, regard fixe ou particulièrement décalé
- En cas de forte fièvre et si état fébrile léger, le massage peut être court et localisé, selon le ressenti du client
- Etat de malaise
CONTRE-INDICATIONS SUR CERTAINES ZONES DU CORPS EN CAS DE TROUBLES LOCALISES :
- Plaie ouverte, inflammation et lésion cutanées
- Après un choc violent (par ex. le « coup du lapin »)
- Zones d’infections cutanées (par ex. furoncle)
- Zones d’inflammation aigüe (type arthrite)
CONTRE-INDICATIONS A TOUT TOUCHER PROFOND ET MOBILISANT DU VENTRE ET DE LA ZONE ABDOMINALE :
- En cas de trouble de la région abdominale avec état inflammatoire aigu : gastrite, appendicite, hépatite, …
- Maladies cardiaques ou pulmonaires graves, hypertension importante, hémorragie cérébrale
- Durant la grossesse
- En cas de tumeur ou excroissance abdominale (type kyste)
- Pendant les menstruations
- En cas d’hernie ombilicale, inguinale, hiatale
CONTRE-INDICATIONS RELATIVES et PRECAUTIONS :
- Public mineur
- Personnes âgées (finesse de la peau, fragilité osseuse)
- Femmes enceintes : adaptez durant les trois premiers mois : douceur sans vibration ni secousse
- Sportif avant une compétition pour éviter une baisse de performance (le massage, surtout s’il est profond, déstocke des toxines présentes dans les tissus et cela peut entrainer une fatigue de l’organisme mobilisé pour les éliminer)
- Durant une maladie, durant une convalescence, le corps suivant déjà un processus important : adaptez et évitez les stimulations
- Pathologies lourdes (cancer, leucémie, …) : vous devrez avoir une autorisation avisée du client et un avis médical
- Abréaction émotionnelle et physiologique forte (sanglots, spasmes, etc…) : revenez à un simple contact
- Lombalgie : évitez les manipulations importantes, secousses et vibrations
- Artériosclérose : techniques douces qui ne risquent pas d’irriter les vaisseaux ni d’augmenter la tension artérielle
- Intervention chirurgicale récente
- Diabète
- Tumeur
- Fracture non consolidée (environ 6 mois) : aucune mobilisation
- Cicatrice très récente (zones voisines avec un toucher léger pour ne pas entraver la réparation tissulaire), varice
- Juste après l’absorption de nourriture : préconiser de prendre un repas léger